Plusieurs jeunes ouvriers guinéens et chinois qui travaillent au barrage hydroélectrique de Souapiti, dans la préfecture Dubréka, se sont bagarrés dans la soirée du jeudi à vendredi dernier. La raison serait la réaction d’un groupe de chinois en mission de contrôle envers Aboubacar Soumah, vigile guinéen, à en croire le directeur de communication Alpha Kaba Diakité. « Dans la nuit du jeudi à vendredi 19 juillet 2019, un vigile du nom de Aboubacar Soumah, chargé de veiller à l’usine de concassage, a été surpris en train de dormir entre 4h et 6h par un groupe de 7 ouvriers chinois en mission de contrôle sur le chantier de construction du barrage de Souapiti. Face à cette situation loin d’être normale, les ouvriers chinois auraient tout de suite couvert d’injures le vigile « dormeur». Ainsi, devant les injonctions et injures proférées par ces 7 Chinois, le vigile Soumah a vivement protesté. Toute chose qui a provoqué entre les Chinois et lui une bagarre. Notre vigile a eu au cours de cette bagarre de sérieuses blessures», a-t-il dit. Non contents, les amis du jeune guinéen violemment tabassé, ont par la suite décidé de venger le vigile. «C’est ainsi, quand l’équipe du samedi s’est embarquée dans le camion qui les transporte tous les jours au chantier, ils ont voulu venger l’agression perpétrée contre leur collègue, la veille. Ils ont intimé aux Chinois qui les conduisaient de se garer. Ils se sont attaqués à deux ateliers contenant des outils informatiques appartenant aux Chinois. Après avoir forcé les portes, ils ont pris tout ce qu’ils ont trouvé à l’intérieur. Quand le Chinois qui avait en charge de surveiller les ateliers a voulu s’interposer, il y a eu bagarre et des cas de blessés ont été déplorés des deux côtés. Deux pick-ups appartenant aux Chinois ont été caillassés”, a précisé M. Kaba, ajoutant qu’il a fallu l’intervention des forces de sécurité sur place pour maintenir l’ordre sur le site. Le directeur général Amara Camara qui s’est rendu sur les lieux, a évalué les dégâts et annoncé une procédure judiciaire pour situer les responsabilités. «Aujourd’hui, la paix est revenue. Mais, les Chinois exigent que leur sécurité soit garantie. En attendant que leur sécurité ne soit assurée, les Chinois ont ralenti le travail dans le chantier. Seulement 300 ouvriers travaillent en ce moment sur le chantier sur un effectif de plus de 2000 travailleur», a indiqué le chargé de com du projet Souapiti, le plus grand barrage en construction en Guinée qui fait 450 mégawatts.
Mamadouba camara pour lefolan. Com
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