A quelques jours des festivités liées à la fête de l’indépendance « Kindia 2019 », le ministre de l’administration du territoire, vient d’annoncer le report, au motif du retard pris dans l’exécution des travaux. C’est ahurissant et scandaleux à la fois.
Pis, il reporte l’organisation de ladite fête dans un an, et au même endroit. C’est comme si rien n’a été fait ni prévu.
Il n’y a pas de responsable ni de sanction. Il n’y a même pas de 1er ministre ni de Président de la République, pour annoncer une nouvelle aussi tragique.
Où sont le cahier des charges et le calendrier d’exécution des travaux, sous la supervision des cabinets retenus, et des structures étatiques de contrôle et de suivi ?
La même question se pose pour les résultats désastreux du côté de l’énergie, de l’agriculture et des infrastructures, où des milliards d’euros ont été dépensés, sans aucune forme de compte à rendre.
Les ministres sont toujours en place. Les entreprises défaillantes du moment vont soumissionner à nouveau, avec les mêmes maîtres d’ouvrages, le même matériel, des devis surestimés, etc. La médiocratie se matérialise.
Le ministre Boureima Condé vient de faire la preuve de l’incompétence du gouvernement actuel à travers la démagogie qui lui sied à merveille « la commémoration de cette date historique doit se dérouler dans la grandeur infra structurelle, et dans la beauté artistique et culturelle, dignes de la signification de l’événement ».
Avec de tels décideurs, l’histoire et les symboles ne font plus partie de notre dignité recouvrée.
Les problèmes sont déplacés sur le terrain politique pour divertir les Guinéens.
Cette information qui devrait créer un tollé général, passe comme un non événement. On ne parle que de révision, de constitution, de 3ème mandat, de consultations et d’élections.
Le choix, c’est la Guinée. L’adversaire, c’est le pouvoir en place. Il ne faut pas se tromper de combat.
Lamine Sylla
Secrétaire Général de la Génération Citoyenne