Au cours d’une conférence de presse organisée à l’initiative du locataire du Palais de la colombe le 29 mai 2019 à l’hôtel Kaloum de Conakry, le Premier Ministre Chef du Gouvernement a affirmé publiquement et je cite : « je soutiens doublement le projet de nouvelle constitution, sans même l’avoir vu et parcouru ».
Visiblement, par solidarité gouvernementale et selon Monsieur Ibrahima Kassory FOFANA, les membres du gouvernement qu’il dirige ont été soumis à une série de consultations individuelles et collectives à l’issue desquelles ils ont librement et unanimement donné leur avis favorable, sur la nécessité de doter la Guinée d’une nouvelle constitution.
Venant d’un haut cadre de son rang, ce propos avait indigné beaucoup d’observateurs de la vie politique de notre pays.
Interrogé ce mercredi 26 février 2020, par le journaliste Christophe BOISBOUVIER de la radio RFI, le tout puissant Premier Ministre a tenu à recadrer son patron sur la question relative à la posture d’un Président de la République face à son peuple.
Après avoir reconnu que le retrait de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) du processus électoral est un coup dur pour la crédibilité des élections en Guinée, Ibrahima Kassory FOFANA a dénoncé objectivement et publiquement la mauvaise posture du Président Alpha CONDE en estimant que la prise de position de ce dernier n’était pas digne d’un Président de la République et qu’il considère cela, comme une exagération de langage.
Cette sortie médiatique contradictoire du locataire du palais de la colombe qui refuse d’assumer les propos du Chef de l’Etat, laisse croire aux nombreux observateurs avertis de la vie politique Guinéenne que le Premier Ministre semble avoir un agenda caché dans le cadre de la prochaine élection présidentielle prévue au dernier trimestre de cette année à la suite du coup d’Etat constitutionnel en cours dans le pays.
Face à cette confusion rocambolesque et incompréhensible qui caractérise les propos du Président Alpha CONDE et son Premier Ministre, et, loin sans faux, notre pays s’achemine vers des lendemains incertains aux conséquences incalculables à quelques jours de ce double scrutin largement contesté par la population Guinéenne.
Faut-il croire que la probable réquisition prématurée de l’armée Guinéenne dans son ensemble, pour, dit-on sécuriser les élections est la conséquence directe du climat de meconfiance qui règne désormais entre le Président de la République et son Chef du Gouvernement ?
En tout état de cause, il est important de signaler qu’il n’y a aucune situation exceptionnelle qui exige aujourd’hui, l’instauration d’un couvre-feu en Guinée pour la sécurisation des élections législatives et référendaires.
Pour ma part, en cette période particulièrement difficile pour notre pays, j’invite l’armée Guinéenne a un sens élevé de responsabilité pour assurer l’intégrité du territoire et garantir la sécurité des citoyens et leurs biens.
Almamy Sékou SOUMAH
Responsable de la Communication de
L’Union pour la Démocratie et le Développement « UDD »
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