LA GUINÉE : TRES RICHE EN SOUS-SOL ET EN RESSOURCE HUMAINE. MAIS LES CITOYENS N’EN PROFITENT PAS. QUI EST RESPONSABLE DE CE CHAOS POLITIQUE, SOCIAL, ÉCONOMIQUE EN GUINÉE ?

La Guinée, riche de ses ressources naturelles et de sa diversité culturelle, reste pourtant otage de son histoire politique marquée par l’injustice, la corruption et la mauvaise gouvernance.

Depuis des décennies, les forces vives, censées incarner le renouveau, sont en réalité des héritiers ou des complices des systèmes toxiques instaurés par les régimes de Lansana Conté et d’Alpha Condé. Ces figures continuent de recycler les vieilles méthodes au détriment des aspirations légitimes du peuple.”
Un héritage lourd et destructeur
Sous Lansana Conté (1984-2008), la Guinée s’est embourbée dans une gestion népotique et chaotique. Le régime a consolidé une économie de rente où le pillage des ressources naturelles profitait à une minorité au détriment du développement national. Les contrats miniers, souvent opaques, ont enrichi des élites locales et des multinationales, tandis que les populations de Boké, Kamsar et Siguiri, au cœur des richesses minières, continuaient de vivre dans une pauvreté abjecte, sans infrastructures ni accès aux services de base.


Sur le plan politique, Conté a laissé s’installer une culture d’impunité. Les institutions étaient vidées de leur sens, et le système éducatif, essentiel pour former les leaders de demain, a été abandonné, créant une génération de jeunes livrés à eux-mêmes.


Avec Alpha Condé (2010-2021), beaucoup espéraient une rupture. Il s’était présenté comme le chantre de la démocratie et du changement. Mais son règne a rapidement dévoilé une autre facette : celle d’un autoritarisme renforcé et d’une gestion encore plus violente. Les manifestations pacifiques contre le troisième mandat en 2019 et 2020 ont été réprimées dans le sang, avec des dizaines de jeunes tués par les forces de sécurité.


En parallèle, les mêmes pratiques de favoritisme ethnique et de gestion opaque ont continué. Les grands projets miniers, bien que médiatisés, ont souvent ignoré les réalités locales, laissant les communautés concernées sans emploi ni opportunités, tandis que les richesses étaient exportées vers l’étranger.
Les forces vives : complices ou alternatives ?


Aujourd’hui, les soi-disant forces vives qui se positionnent comme des alternatives sont souvent issues de ce système qu’elles prétendent combattre. Beaucoup d’entre elles étaient en première ligne pour soutenir ou profiter des régimes de Conté et Condé, et leurs actions reflètent encore les mêmes pratiques : • Des discours populistes pour diviser les communautés ethniques et maintenir le statu quo ; • Une absence de projets concrets pour sortir la Guinée de sa dépendance aux ressources naturelles ; • Un manque de transparence dans leurs propres actions, prouvant qu’ils ne sont pas si différents des dirigeants qu’ils critiquent.


Construire un vrai renouveau
Le changement ne viendra pas de ces figures recyclées, mais de nouvelles forces vraiment engagées pour le pays. Il est impératif pour les jeunes générations de : 

1. S’informer et se former : Connaître l’histoire politique du pays, identifier les erreurs du passé et comprendre les enjeux actuels. 

2. Rejeter le tribalisme : Les divisions ethniques ont été l’arme préférée des politiciens pour diviser et régner. Il est temps de prioriser l’unité nationale au-delà des appartenances communautaires.

 3. Exiger la redevabilité : Aucun leader ne doit être au-dessus des lois. Il faut demander des comptes pour chaque décision prise et dénoncer les abus. 

4. Soutenir des figures nouvelles : Miser sur des leaders issus du peuple, porteurs de projets concrets pour l’éducation, la santé, l’agriculture et l’industrialisation.
Un appel à l’action.


Nous, citoyens guinéens, avons une responsabilité historique. Il est temps de tourner la page sur les régimes qui ont trahi les espoirs du peuple et de rejeter les acteurs politiques qui continuent de perpétuer ces pratiques. Le futur de la Guinée ne dépend pas d’un individu ou d’un parti, mais de notre capacité collective à construire un État de droit, une économie inclusive et une société unie.
La Guinée mérite mieux. La Guinée peut mieux. Mais cela commence par un réveil collectif. Le moment est venu d’agir.

Refusons d’être les spectateurs d’un drame que nous pouvons transformer en succès. C’est à nous de construire un avenir qui honore les sacrifices de nos martyrs et offre un espoir réel aux générations à venir.


Bref je préfère 100000fois cette génération de jeunes officiers  que cette classe politique souillée jusqu’à la moelle épinière.

AMADOU CAMARA INTELLECTUEL

ENTREPRENEUR