LE GENRE FÉMININ DANS LA LANGUE NAKHA
À BIEN LIRE ET RELIRE POUR OPINION
Notre démarche est de faire renaître la grande NATION YALONSOSO qui était la plus importante dans le Soudan occidental avant KIRINA (–vers 1235–) . On ne peut se réunir et bien s’unir que par la langue , en harmonisant les deux parlers ,avec l’adhésion absolue des deux composantes frères et soeurs : les sosokas et les yalonkas . S’il y a un défi à relever par tous c’est celui de refaire le grand peuple YALONSOSO
Je ne suis pas linguiste , je ne connais absolument rien dans cette discipline. Je ne m’appuie que sur l’histoire des peuples , en somme l’anthropologie qui englobe tout .
Chaque famille de langues a ses particularités par exemple les langues de la famille Atlantique comme le TEMNÈ–BAGA , ont un article devant les noms communs .ILs disent A et Ô comme A N’KALA (argent ) –A MANT ( eau )–Ô LANGBA ( homme ) Ô BÈRA (femme )
Les langues soudaniennes ( Sarakholé–Nakha–Malinké et autres ) n’ont pas ces articles LE ou LA qui déterminent le GENRE . Le genre féminin ne se reconnaît dans le langage qu’en ajoutant le mot femme au nom commun , comme : le boeuf (NINGUE ) — la vache ( NINGUE GUINÈ ) . La langue NAKHA doit se féliciter de cette chance donnée par la nature qui est ,l’opportunité de pouvoir évoluer en interne ce qui veut dire se moderniser sans avoir à beaucoup emprunter à d’autres langues ,et de facilement se créer des mots nouveaux .
IL suffit de faire asseoir un sosoka et un yalonka et les faire parler . Sans aller loin , un constat se dégagera : Aux mêmes mots ou noms communs prononcés par les deux ,le yalonka ajoute le suffixe NA .Pour NINGUE le boeuf ils disent NINGUENA .
Cette syllabe NA paraît être la seule différence entre ces deux parlers ,Les sosokas ne l’ont pas délaissée volontairement , des nuances apparaissent toujours dans une langue au fur et à mesure que des locuteurs s’éloignent du centre , et c’est comme ça que des dialectes se sont créés .
NA est un ajout providentiel pour la langue NAKHA ,il lui permet de raccourcir ses mots en différenciant les genres , même sans articles LE ou LA .Exemple il est maintenant possible de dire :
NINGUE ( boeuf ) —-NINGUENNA ( vache ) que de dire ( ningué guinè ) . On appuie sur les deux NNA pour différencier avec le mot ( ninguéna ) qui peut signifier une interrogation, la vache y est ? exemple NINGUENNA ( la vache ) —-NINGUENA ?? avec un seul N se comprendra ( la vache y est ??) comme si on demandait Ninguéna Tandé ?? ( la vache est-elle dehors ?? ) .
Des exemples ::MANGUÈ ( roi ) MANGUÈNNA (reine ) que de dire manguè -guinè TÔKHÈ ( espèce poulet en général) TÔKHÈNNA ( poule ,féminin ) que de dire tôtkhè-guinè , KONKORE reste toujours le coq ( masculin de poule )BARE ( chien ) BARENNA ( chienne ) que de dire baré-guinè GNARI (chat ) GNARINNA ( chatte ) KONGNI ( esclave ) KONGNINNA ( femme esclave ) WALIKÈ ( travailleur ) WALIKÈNNA ( travailleuse ) YOULÈ ( commerçant ) YOULÈNNA (commerçante ) que de dire youlè-guinè YELI ( griot ) YELINNA ( griote ) que de dire yéli-guinèSIGUISAMÈ ( chanteur ) SIGUISANNA ( chanteuse ) que de dire guinè siguisaa KÔSBLI ( police ) KÔSBLINNA (policière ) SÔRI ( soldat ) SÔRINNA ( soldate ) que de dire sôri guinè SANTIGUI ( ministre ) SANTIGUINNA ( la ministre )KHARANDI ( élève ) KHARANDINNA ( une élève ) TELA( tailleur ) TELANNA ( couturière ) que de téla-guinè LÈBOURÈ ( ouvrier )LÈBOURÈNNA ( ouvrière ) Remarque Lèbourè vient de l’anglais LABORER , qu’on doit différencier de WALWALI qui veut dire manoeuvre ,payé à la tâche ou à la journée
Tout mot dont le genre féminin s’exprime par l’ajout du mot guinè , devrait être raccourci par le seul ajout de la syllabe NNA .
L’intention n’est pas de privilégier le parler des sosokas , le mot principal qui est le radical est le même pour tous ,la seule différence , la syllabe NNA peut aider à doter la langue commune d’un genre féminin écrit en mot court . C’est une question d’analyse et de compréhension , mais surtout pour la simplicité de la langue commune ,le NAKHA .
On ne suit pas aveuglément la grammaire française . Tout mot qui n’a pas besoin de genre féminin devra être dit à la façon des sosokas . En anglais il n’y a qu’un seul article pour tous les mots et le féminin se sait seulement par la terminaison du mot.. Dans le NAKHA ce sera pareil la syllabe NNA est pour désigner un féminin Exemple : LA MAISON est féminin en français mais ne l’est pas en anglais et ne le sera pas en NAKHA donc son nom restera BANKHI pour tous les yalonsosos dans le NAKHA
Quand on sait qu’une langue avec des mots courts est plus attractive , plus facile à enseigner à écrire , à chanter , on ne pourra que se féliciter de la compréhension qu’auront les sosokas et les yalonkas de ce don que la nature a faite de la syllabe NNA pour leur langue le NAKHA
IL ne s’agira pas de dire je ne peux pas m’adapter , je ne m’adapterai pas ,c’est une question de volonté .Nous apprenons bien les autres langues du monde et nous nous efforçons même de nous surpasser malgré les difficultés de la grammaires de quelques unes que nous connaissons bien .
Dans le NAKHA tu n’auras pas à chercher si tu dois mettre EUSE , TRICE , ELLE à la fin d’un mot pour avoir son genre féminin , Tu ajoutes simplement la syllabe NNA au nom commun , comme dit par les sosokas . aussi simple que ça ,une vraie simplicité .
En attendant la création de l’académie de la langue NAKHA , chacun peut bien faire l’effort pour se familiariser avec cette nouveauté qui est une ÉVOLUTION et placera cette langue parmi les plus faciles à comprendre à apprendre .
À vos suggestions et appréciations –
AMARA TOURÉ